Céline Merlet

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Prix

Prix DCP 2014 – C. Merlet

Publié le : 13/10/2015

Le prix de thèse 2014 de la Division Chimie-Physique de la Société Chimique de France a été attribué à Céline Merlet, ancienne doctorante au laboratoire PHENIX sous la direction de Mathieu Salanne pour ses travaux sur « la modélisation de l’adsorption des ions dans les carbones nanoporeux ».

Résumé :

Développer des systèmes de stockage d’énergie performants fait partie intégrante des recherches sur les énergies nouvelles. Parmi ces systèmes de stockage, les batteries et les supercondensateurs sont au premier plan. Au sein des supercondensateurs carbone-carbone, l’énergie est stockée à l’interface électrode-électrolyte par adsorption réversible des ions. L’augmentation de capacité observée récemment dans les carbones nanoporeux1 ouvre la voie vers de nouvelles optimisations des supercondensateurs.

Comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de cette super-capacité est une étape nécessaire à la rationalisation des phénomènes observés et à l’optimisation des matériaux d’électrode. La dynamique moléculaire, employée ici, est une méthode de choix pour étudier les mécanismes de stockage au sein de ces systèmes complexes. Nos simulations présentent certaines particularités comme l’utilisation d’un modèle gros grains pour décrire l’électrolyte et la représentation réaliste des électrodes grâce à l’inclusion de la conduction électronique et à l’emploi d’une structure désordonnée proche des structures expérimentales.

La détermination de la structure du liquide à l’interface électrode-électrolyte met en évidence l’influence du confinement et l’origine de l’augmentation de capacité2. Les simulations moléculaires permettent également d’étudier les phénomènes de désolvatation au sein de la structure poreuse du carbone et de corréler l’efficacité du stockage de charge avec le degré de confinement des ions3. La dynamique moléculaire fournit ainsi une interprétation microscopique aux observations macroscopiques réalisées sur les supercondensateurs.

Modèle simulé de supercondensateur : électrolyte constitué d’anions (vert) et de cations (rouge) en solution dans l’acétonitrile (bleu foncée) en contact avec deux électrodes de carbone (bleu clair).

Références :

  1. J. Chmiola, G. Yushin, Y. Gogotsi, C. Portet, P. Simon, P.-L. Taberna, Science 2006, 313, 1760.
  2. C. Merlet, B. Rotenberg, P. A. Madden, P.-L. Taberna, P. Simon, Y. Gogotsi, M. Salanne, Nature Materials 2012, 11, 306.
  3. C. Merlet, C. Péan, B. Rotenberg, P. A. Madden, B. Daffos, P.-L. Taberna, P. Simon, M. Salanne, Nature Communications 2013, 4, 2701.
Céline Merlet

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Prix

Le prix Arconati-Cisconti décerné à Céline Merlet

Publié le : 13/10/2015

Le prix Arconati-Cisconti de la chancellerie des Universités de Paris a été attribué à Céline Merlet, ancienne doctorante au laboratoire PHENIX sous la direction de Mathieu Salanne pour ses travaux sur « la modélisation de l’adsorption des ions dans les carbones nanoporeux ».

Développer des systèmes de stockage d’énergie performants fait partie intégrante des recherches sur les énergies nouvelles. Parmi ces systèmes de stockage, les batteries et les supercondensateurs sont au premier plan. Au sein des supercondensateurs carbone-carbone, l’énergie est stockée à l’interface électrode-électrolyte par adsorption réversible des ions. L’augmentation de capacité observée récemment dans les carbones nanoporeux1 ouvre la voie vers de nouvelles optimisations des supercondensateurs.

Comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de cette super-capacité est une étape nécessaire à la rationalisation des phénomènes observés et à l’optimisation des matériaux d’électrode. La dynamique moléculaire, employée ici, est une méthode de choix pour étudier les mécanismes de stockage au sein de ces systèmes complexes. Nos simulations présentent certaines particularités comme l’utilisation d’un modèle gros grains pour décrire l’électrolyte et la représentation réaliste des électrodes grâce à l’inclusion de la conduction électronique et à l’emploi d’une structure désordonnée proche des structures expérimentales.

La détermination de la structure du liquide à l’interface électrode-électrolyte met en évidence l’influence du confinement et l’origine de l’augmentation de capacité2. Les simulations moléculaires permettent également d’étudier les phénomènes de désolvatation au sein de la structure poreuse du carbone et de corréler l’efficacité du stockage de charge avec le degré de confinement des ions3. La dynamique moléculaire fournit ainsi une interprétation microscopique aux observations macroscopiques réalisées sur les supercondensateurs.

Modèle simulé de supercondensateur : électrolyte constitué d’anions (vert) et de cations (rouge) en solution dans l’acétonitrile (bleu foncée) en contact avec deux électrodes de carbone (bleu clair).

Références :

  1. J. Chmiola, G. Yushin, Y. Gogotsi, C. Portet, P. Simon, P.-L. Taberna, Science 2006, 313, 1760.
  2. C. Merlet, B. Rotenberg, P. A. Madden, P.-L. Taberna, P. Simon, Y. Gogotsi, M. Salanne, Nature Materials 2012, 11, 306.
  3. C. Merlet, C. Péan, B. Rotenberg, P. A. Madden, B. Daffos, P.-L. Taberna, P. Simon, M. Salanne, Nature Communications 2013, 4, 2701.
Mathieu Salanne lors de la soirée de remise des prix La Recherche en 2013 © La Recherche

© Mathieu Salanne lors de la soirée de remise des prix La Recherche en 2013 © La Recherche

Prix

Mathieu Salanne lauréat du Young Scientist Prize in Computational Physics de l’IUPAP

Publié le : 13/10/2015

Maître de conférences au laboratoire Physico-chimie des électrolytes et nanosystèmes interfaciaux (PHENIX – CNRS/UPMC/ESPCI ParisTech), Mathieu Salanne a été récompensé par le Young Scientist Prize in Computational Physics 2014 délivré par l’international union of pure and applied physics (IUPAP).

Le chercheur a reçu ce prix pour ses travaux sur le développement de méthodes de simulations atomiques des sels fondus et des liquides ioniques pour les applications en électrochimie.

Mathieu Salanne a déjà été récompensé en 2013, avec ses collègues du PHENIX Benjamin Rotenberg et Céline Merlet, pour leurs travaux sur la modélisation du mécanisme de fonctionnement des supercondensateurs, par le prix La Recherche mention physique.

Benjamin Rotenberg

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Prix

La Médaille de bronze 2015 du CNRS attribuée à Benjamin Rotenberg

Publié le : 08/07/2015

Benjamin Rotenberg, chargé de recherche CNRS en section 13 (Physicochimie : molécules, milieux), reçoit la Médaille de bronze 2015 du CNRS.

La Médaille de bronze récompense le premier travail d’un chercheur, qui fait de lui un spécialiste de talent dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.

Il est ainsi récompensé pour ses travaux sur la modélisation multi-échelle des systèmes chargés et ses applications à des systèmes d’intérêt industriel et environnemental dans le domaine de l’énergie, tels que les argiles pour leur rôle dans le stockage des déchets nucléaires en couche géologique profonde et le stockage géologique du CO2, ou les carbones nanoporeux pour leur utilisation comme supercondensateurs.

En 2013, il avait reçu le Prix Jeune Chercheur de la Division de Chimie Physique (commune à la SCF et la SFP) et le Grand Prix Michel Gouilloud – Schlumberger de l’Académie des sciences, ainsi que, avec Mathieu Salanne et Céline Merlet, le Prix La Recherche en Physique.

Prix

Prix Verdaguer de l’Institut de France

Publié le : 23/10/2013

Le prix Verdaguer de l’Institut de France a été attribué à Virginie Marry, Professeur dans l’équipe Modélisation et Dynamiques Multiéchelles. Ce prix, décerné par l’Académie des sciences pour récompenser une oeuvre remarquée dans le domaine des sciences, lui a été attribué pour l’ensemble de ses travaux sur le comportement microscopique des éléments en solution dans les argiles, par simulations moléculaires et diffusion de neutrons.

Prix

Le Prix CECAM 2013 attribué à Jean-Pierre Hansen

Publié le : 01/01/2013

Le Berni J. Alder CECAM Prize 2013 a été attribué à Jean-Pierre Hansen, conjointement avec Herman J.C. Berendsen.

Ce prix est attribué tous les 3 dans par le CECAM (Centre Européen de Calcul Atomique et Moléculaire) pour des contributions exceptionnelles à la simulation microscopique de la matière. C’est le plus prestigieux des prix Européens dans le domaine des simulations de la physique et la chimie de la matière condensée, de la physique statistique et de la chimie physique.

Jean-Pierre Hansen

Jean-Pierre Hansen, professeur émérite au laboratoire PECSA, a été l’un des premiers à établir les simulations en tant qu’outil de validation de théories pour la compréhension des phénomènes complexes. Il a notamment utilisé les simulations pour sonder la cristallisation des liquides, ainsi que la structure et la dynamique des fluides chargés et des plasmas. Grâce aux simulations, il a pu valider des théories reposant sur les équations intégrales pour les fluides fortement couplés. Il a également fait des contributions importantes dans le domaine des colloïdes neutres et chargés.

Le prix lui sera remis lors de la conférence CCP2013 qui aura lieu à Moscou du 20 au 24 août prochain.

Voir l’annonce officielle sur le site du CECAM.

Prix

Le Prix Jeune Chercheur de la DCP et le Grand Prix Michel Gouilloud – Schlumberger de l’Académie des Sciences attribués à Benjamin Rotenberg

Publié le : 01/01/2013

Le Prix jeune chercheur 2013 de la Division de Chimie Physique (commune à la Société Française de Physique et à la Société Chimique de France) a été attribué à Benjamin Rotenberg, conjointement avec Fouzia Boulmedais. Ce prix est « décerné, sur proposition du Conseil de la Division, à un chercheur confirmé, c’est-à-dire appelé à jouer un rôle majeur dans notre communauté (maître de conférences, chargé de recherches ou assimilés), pour un travail original et de très haute qualité dans le domaine de la chimie physique. »

Il sera remis lors des Journées Francophones des Jeunes Physico-Chimistes qui se tiendront à Fréjus du 14 au 18 octobre 2013. Plus d’information sont disponibles sur les sites de la SCF et de la DCP.

Le Grand Prix Michel Gouilloud – Schlumberger de l’Académie des sciences, créé en 2001, est « fondé par la société Schlumberger pour perpétuer la mémoire et l’œuvre de Michel Gouilloud. Ce prix annuel est destiné à récompenser un jeune chercheur ou ingénieur âgé de moins de 45 ans au 1er janvier de l’année d’attribution pour une découverte significative effectuée avant l’âge de 35 ans dans le domaine des sciences de l’univers (géologie ou géophysique). Le lauréat devra s’être fait particulièrement remarquer par l’originalité des idées de base et le caractère appliqué de ses travaux en relation avec la recherche, l’exploitation et l’emploi des ressources fossiles. Ceux-ci devront également être appréciés en fonction du souci de valorisation des résultats obtenus dans le secteur de l’exploitation pétrolière. En complément ,un voyage d’étude (d’une durée d’une semaine) sera offert au lauréat qui sera invité à visiter l’un des centres de recherches ou de développement Schlumberger et à rencontrer à cette occasion sa communauté scientifique. Le choix du centre sera effectué en fonction de la nature des travaux récompensés et des domaines d’intérêts du lauréat. »

La séance solennelle de remise des Grands Prix aura lieu le 26 novembre 2013. Ces informations sont disponibles sur le site de l’Académie des Sciences

Prix

Prix de thèse de la division Chimie-Physique de la Societe Chimique

Publié le : 01/01/2010

Le prix de thèse de la division Chimie-Physique de la Société Chimique de France a été attribué à Ali Abou Hassan (ancien doctorant au Laboratoire PECSA et actuellement Maitre de Conférences dans l’équipe Colloïdes Inorganiques) et à Frédéric Biscay. Les lauréats recevront leurs prix à Autrans lors de la 11e journée francophone des jeunes physico chimistes, à l’issue de leurs conférences.

Les questions principales posées au cours de travail de thèse de Ali Abou Hassan concernent, d’une part, l’apport de la microfluidique et des synthèses en microréacteurs pour le contrôle des caractéristiques de nanoparticules colloïdales à base d’oxydes de fer, d’autre part, la possibilité d’utiliser un dispositif microfluidique pour explorer la cinétique des processus de nucléation/croissance impliqués dans la synthèse de nanoparticules d’oxydes par condensation de précurseurs aqueux. En premier temps, un microréacteur coaxial est fabriqué et des simulations numériques confrontées à des études expérimentales par microscopie confocale sont utilisées pour cartographier le pH -paramètre de grande importance pour des réactions de coprécipitation en milieu alcalin dans ce microréacteur. Ensuite nous avons pu établir expérimentalement, en utilisant ce microréacteur et les simulations, la possibilité de produire d’une manière continue des nanoparticules magnétiques, et notamment la possibilité d’effectuer les réactions d’enrobage de ces nanoparticules dans une série couplée de microréacteurs et en quelques secondes par rapport aux synthèses classiques en solution. Concernant la nucléation et la croissance, nous avons pu observé expérimentalement la séparation de ces deux étapes grâce à la microfluidique dans le cas d’un hydroxyde d’oxyde de fer qui est la goethite, et pour comprendre d’une manière plus fondamentale ces deux étapes dans le cas général des oxydes de fer, un dispositif microfluidique a été conçu et couplé à la diffusion de Rayons X aux petits angles (SAXS) sur la ligne SWING du synchrotron SOLEIL.

Prix

Prix La Recherche 2007

Publié le : 24/10/2007

Le LI2C récompensé par le Prix La Recherche 2007 mention « Energie »

Le Prix La Recherche

Créé en 2004, le Prix La Recherche récompense des travaux de recherche pluridisciplinaire, fondamentale ou appliquée, effectués par des équipes francophones. Le prix est réparti en cinq mentions, selon les domaines d’applications : « Environnement », « Mobilité durable », « Santé humaine », « Sciences de la communication et technologies de l’information », et « Energie ». C’est dans cette dernière thématique, parrainée par Areva, que le laboratoire a été récompensé.

Le projet

Les travaux proposés portent sur la modélisation moléculaire pour l’industrie nucléaire du futur. Le groupe Liquides Ioniques a en effet une activité importante de modélisation à l’échelle microscopique, à la fois classique et quantique.

Pour les simulations moléculaires classiques, les interactions entre atomes sont modélisées par des « champs de force » validés dans un premier temps par comparaison avec les données expérimentales disponibles. Ils sont ensuite utilisés ensuite soit pour la compréhension des mécanismes physico-chimiques à l’échelle microscopique, ce qui permet d’aider à l’interprétation des expériences, soit pour la description de systèmes difficiles à étudier expérimentalement, par exemple lorqu’ils sont corrosifs ou toxiques.

Nous avons appliqué ces techniques à trois secteurs clés de l’industrie nucléaire :

  • l’étude de mélanges 2HF-KF utilisés dans la préparation de difluor F2, nécessaire à la synthèse de l’hexafluorure d’uranium UF6, étape de l’enrichissement du combustible en 235U (seul isotope fissile de l’uranium naturel).
  • l’étude de bains de fluorures alcalins à haute température (« sels fondus ») pour le retraitement innovant des déchets radioactifs par voie pyrochimique (axe 1 des lois de 1991 et 2006 sur les déchets nucléaires).
  • l’étude du comportement de l’eau et des ions dans les argiles envisagées pour le stockage en couche géologique des déchets radioactifs à vie longue (axe 2 des lois de 1991 et 2006).

Les lauréats

Les lauréats

De gauche à droite sur la photo : Mathieu Salanne, Natalie Malikova, Christian Simon, Jean-François Dufrêche, Benjamin Rotenberg, Pierre Turq et Virginie Marry, qui a porté le projet.